Divers procédés techniques sont nécessaires afin de mettre en forme le métal en pièces de monnaies. Ces opérations sont réalisées dans un édifice désigné sous le vocable « d’atelier monétaire » ou « d’hôtel de la Monnaie ». La taille et les effectifs d’un atelier sont proportionnels au rôle économique et politique que lui attribue l’autorité émettrice (le roi, le prince, la municipalité, etc.).
Les métaux précieux dont disposent l’officine sont transformés en lingots puis martelés jusqu’à leur transformation en flancs, généralement circulaires, au titre et à la masse requise.
Les flancs ainsi obtenus sont ensuite frappés à l’aide de deux coins en fer et d’un marteau pour devenir des monnaies. Les coins sont gravés à l’envers et en creux afin qu’au moment de la frappe l’empreinte s’imprime à l’endroit sur chacune des deux parties du flanc.
A compter du 16e siècle, des procédés de frappe mécaniques (presse à cylindre, balancier, etc.) font leur apparition au sein des ateliers monétaires et supplantent progressivement la frappe au marteau.
En illustration : "Frapper monnaie", vidéo réalisée par Thomas Faucher, 2013. Un grand merci à Marie-Laure Le Brazidec, Thibault Cardon, Arnaud Clairand, Dominique Hollard et Olivier Charlet pour leur mobilisation.