L’église, où subsistent des remplois antiques, fut remaniée aux XIe et XIIe siècle. Le cloître, construit au XIIe siècle et récemment restauré est un témoin remarquable de l’art roman rhodanien.
Cet ensemble faisait partie d’une riche et puissante abbaye, fondée au VIe siècle.L’Église est surtout remarquable par son ornementation sculptée de style roman. Deux salles sont dédiées aux expositions temporaires organisées toute l’année.
Cet ensemble faisait partie d’une riche et puissante abbaye dont la fondation remonterait au VIe siècle. La nef unique de l’église renferme de remarquables chapiteaux sculptés de style roman. Deux salles dans l’ancien réfectoire des moines sont dédiées aux expositions temporaires organisées toute l’année.
Grâce aux revenus générés par leurs immenses domaines, les abbés du XIIe siècle purent s’engager dans des travaux de reconstruction et d’embellissement qui prirent fin au XV siècle. Des inquiétudes au sujet de la stabilité de l’église déterminèrent les architectes à épauler les murs de la nef par des arcs-boutants.
Cet établissement religieux ne resta pas à l’écart de la vie publique ;
l’église fut chapelle royale lors du court règne de Boson à la fin du IXe siècle. Elections et réunions des consuls se tinrent parfois dans ses murs à la fin du XIVe siècle.
Touchée par la crise généralisée de recrutement des moines au XVIIIe siècle, elle se vide peu à peu. Après une vaine tentative des chanoines de Saint-Chef (1771-1772) pour relever l’abbaye, elle est supprimée en 1765.
Un chef d'œuvre d'art roman
L'architecture et la décoration sculptée que l'on doit aux architectes et artistes de l'époque romane témoignent de la survivance des modèles antiques, dans une cité où subsistaient des ruines de monuments romains. Comme à la cathédrale, on y remploya des éléments d'architecture antique (grandes colonnes et chapiteaux du chœur). Les thèmes iconographiques sculptés puisent aussi dans le répertoire antique : fleurons de chapiteaux corinthiens, masque d'acteur comique. Un bestiaire fantastique et des scènes empruntées à la Bible ont formé un langage imagé qui rappelait aux moines et aux fidèles la nécessaire lutte du chrétien contre le Mal, omniprésent sous la forme de bêtes monstrueuses.
La restauration des galeries du cloître, achevée en 1938, ne restitua pas intégralement les dispositions d'origine ; c'est ainsi que le "cloître haut", au-dessus des galeries du rez-de-chaussée, n'a pas été maintenu.
Actuellement, trois salles sont destinées aux expositions temporaires organisées toute l'année.