En 1892 La famille Terrasson, ancien négociant originaire d’Anvers, fait construire plusieurs villas en ville d’Hiver, dont celle ci nommée « Marius ». Un fils Antonin y décède en 1899, à l’âge de 38 ans. En 1903, elle appartenait à monsieur Alexandre Potel, propriétaire d’une filature en Seine Maritime. Elle se nomme alors « Gay-Lussac ». Elle est revendue en 1910 à madame Arnozan, veuve de monsieur Gabriel Arnozan, pharmacien, allée de Tourny à Bordeaux. Puis elle est acquise, en 1928, par Jean Gaston Tournie pour ensuite, en 1941, devenir la propriété de monsieur Fabres Alfonso, écrivain et journaliste chilien, consul du Chili, demeurant à Bordeaux.
Cachée derrière un magnolia, cette grosse bâtisse asymétrique présente un bel équilibre par ses pierres et ses briques. C’est une maison de famille dans les années 1900, elle en a toutes les caractéristiques. Sous sol pour les services, premier niveau pour le salon, salle à manger et cuisine, au premier étage les chambres et sous les toits, les chambres du personnel. En 1901 la comtesse suédoise d’Adlercreutz, médecin gymnaste, diplômée de l’institut royal de gymnastique et de massage à Stockholm, ouvre un salon de remise en forme avec pour spécialité, les rides du visage les pattes d’oies, les flétrissures.
Ont aussi séjourné dans cette villa:
Monsieur Chaumet (bijoutier); le Comte de Tréveneuc (Député des Côtes-du-Nord ); la famille Cibiel (riche notable du Rouergue); madame Marie de Kenens (elle fait partie du gotha des espagnols-américanos les plus nantis résidant en France); monsieur Combes (Ingénieur civil des Mines. professeur de chimie); la famille Blanckenburg (descendant d’un homme politique prussien de la province de Poméranie).