Né le 28 septembre 1898 à Paris (6e arrondissement), Henri Jules Lasson est l’une des principales figures de la Résistance de la banlieue sud durant l’Occupation, sous le pseudonyme de « Carabin ».
Croix de guerre 1914-1918, chef d’entreprise pendant l’Entre-deux-guerres, employé communal à Antony en 1941-1942, il devient bientôt le chef du secteur 28 du Mouvement de libération nationale (900 hommes dans les communes de Massy, Verrières, Châtenay, Fontenay-aux-Roses, Sceaux, Le Plessis-Robinson et Antony). Le 21 août 1944, à la demande du Comité parisien de Libération, il prend possession de la mairie d’Antony. Choisi par les résistants pour remplir les fonctions de maire, il est nommé président de la délégation spéciale d’Antony le 27 octobre 1944.
Le 13 mai 1945, battu aux élections par une majorité communiste, il laisse sa place à émile Seitz ; il démissionne du Conseil municipal le 2 décembre 1946 et se retire de la vie politique. Il signe plusieurs articles publiés notamment dans l’hebdomadaire L’Alerte, organe de la Résistance, en 1945-1946.
Médaille de la Résistance avec rosette (1946), chevalier de la Légion d’honneur (1957), médaille d’or de la Ville d’Antony, il s’investit largement dans les associations patriotiques locales, notamment comme président de l’Amicale de la Résistance d’Antony-Châtenay, président d’honneur du Comité d’entente des associations d’anciens combattants et victimes de guerre d’Antony, vice-président de la Fédération des œuvres d’après-guerre et président du Comité d’érection du monument à la mémoire du général Leclerc.
Il décède le 3 novembre 1985, à l’âge de 87 ans, et est inhumé au cimetière d’Antony. Une voie du centre-ville d’Antony porte son nom depuis 1986.