Arrivés à la route de Toulouse, tournons à gauche vers l’église de la paroisse de saint-Etienne-d’Arribe-Labourd C’était la seconde église du secteur avec la collégiale de Saint-Esprit. Elle fut d’abord bâtie en bois au début du Xème siècle.
Elle abritait une statue de la Vierge miraculeuse, bévérée par les visiteurs qui marchaient vers le sud et qui venaient de traverser les dangereuses landes marécageuses infestées de brigands. La vieille voie de Bordeaux débouchait quasiment en face de l’église par l’actuel Chemin de Hargous. Au 11ème siècle, une église de style roman avec une abside en cul-de-four remplaça l’antique chapelle. Mais elle fut achetée en 1584, tout comme le quartier, par la ville de Bayonne au futur roi Henri IV. Elle fut même presque ravagée quand Bayonne fut assiégée au début du 19ème siècle. Mais on put racheter un tableau du peintre A. Coypel, un lutrin de cuir verdi d’or et surtout un grand orgue inauguré le 15 septembre 1864, dont la défunte Denise Lavie fut la titulaire à la fin du 20ème siècle.
Ce quartier, maintenant presque entièrement bâti, était peuplé de ramasseurs de « pichorre » qui cultivaient des légumes et des arbres fruitiers, dans les fermes du Plantoun et du Prouillata, ou qui élevaient des vaches sur les prés voisins, où ils avaient inventé un jeu, l’ancêtre du base-ball qui sait, à propos duquel Jean-Louis Lamarque, un habitant du quartier, a écrit un propos mémorable pour l’Académie gasconne, au mois d’avril 1929.
