Le canal de Gignac :
Ce chemin vous permet de longer le ruisseau des Corbières que nous avons évoqué à plusieurs reprises durant notre parcours audioguidé.
Le ruisseau est dominé par un ouvrage d’art important, un aqueduc que l’on surnomme l’aqueduc de la colonie. Il fait partie d’un réseau hydraulique de première importance sur notre territoire, le canal de Gignac. Celui-ci débute sa course en amont de Saint-Guilhem-le-Désert : une partie des eaux du fleuve Hérault sont déviées dans ce canal qui court sur la rive droite jusqu’au pont du Diable. En ce point, il se divise en deux avec un aqueduc lui permettant d’enjamber l’Hérault. Cela lui permet ensuite de couvrir les deux rives du fleuve.
Le canal de Gignac est aujourd’hui un canal d’irrigation qui profite à un grand nombre de villages depuis Aniane et Saint-Jean-de-Fos en sortie des gorges de l’Hérault jusqu’à Tressan et Ceyras sur chacune des rives du fleuve.
Il est bâti à la fin du XIXe siècle afin de lutter contre le phylloxera, parasite de la vigne. Ce parasite provenant d’Amérique du Nord s’attaque aux vignes et au XIXe siècle il existe peu de moyen pour s’en débarrasser. Une des solutions imaginées est alors d’inonder les vignes. C’est pour cela que la construction du canal est lancée.
Il faut savoir qu’une fois construit, celui-ci a perdu sa fonction d’origine puisqu’une solution pérenne a afin été trouvée : les pieds de vigne plantés dans le sol sont américains et donc résistants au phylloxéra sur lesquels on vient greffer les cépages souhaités.
Le canal est donc devenu un excellent moyen d’irrigation qui a aujourd’hui un rôle majeur sur notre territoire.
L’Anio :
Le petit ruisseau que vous voyez se nomme aujourd’hui « ruisseau des Corbières » mais à l’origine il se nommait « Anio ». C’est Benoît, le fondateur de l’abbaye, qui lui a donné ce nom lorsqu’il s’est installé ici. Anio était le nom d’une rivière italienne passant sous l’abbaye du Mont-Cassin où saint Benoît de Nursie a écrit la règle bénédictine au VIe siècle. Benoit d’Aniane, en hommage à l’auteur de cette règle monastique qu’il admirait tant, a décidé de nommer le ruisseau Anio pour rendre hommage au célèbre moine du VIe siècle.
Aujourd’hui, la rivière italienne s’appelle « Aniene ».