C’est un affluent du ruisseau de Brindos, qui relie le Lac de Brindos à l’Adour, après avoir parcouru plusieurs kilomètres. Il alimentait le moulin d’Haritzague, propriété des Seigneurs de Saint-Pée dès les années 1390, durant quatre siècles. Il délimite en partie Bayonne et Anglet.
Son nom vient du Basque « haritz aga », qui signifie « le lieu du chêne ». Il indiquait la présence d’une chênaie. Aujourd’hui, la berge d’Anglet est moins boisée que celle de Bayonne.
La diversité, tant au niveau de son lit que de ses berges, y est variée : poissons (peishs), grenouilles vertes (grolhas o graulhas) et rainettes (carrecs), papillons (parpalhons), libellules (damisèlas) et aeshnes (vailets de sèrp), se baladent dans le cours d’eau bordé par une végétation riche en espèces.
Il traversait la zone humide des « Pountots », aujourd’hui zone commerciale, mais célèbre jadis par ses « pichourrès » (ceux qui ramassaient la « pichorre », les déjections humaines) afin d’enrichir la terre qu’ils cultivaient en tant que maraîchers, pour y faire venir les nombreux légumes dont le Bayonnais Pierre Rectoran a heureusement gardé les noms dans son Dictionnaire du Gascon Maritime : laitue, laitue romaine, chicorée, mâche, pisse-en-lit, cresson, oseille, aillet, échalote, oignon sauvage, cerfeuil, poireau), piments doux, variétés de choux, fèves, petits pois, ou encore « pastenagres » (ancêtre de la carotte, à racine blanche, appelée aujourd’hui le panais).
Il se jetait dans l’Adour, en passant sous le Pont de l’Aveugle, qu’a célébré l’un des cofondateurs de l’Académie Gasconne de Bayonne, Carlito Oyarzun, dans un fameux poème.