L'Eglise de la Charité

Avant sa destruction en 1934, l’église Notre-dame de la Charité était édifiée à l’angle nord-ouest de l’Hôpital de la Charité. Sur le terrain destiné à sa construction, on élève, dès 1615, un oratoire ou une chapelle provisoire. L’église orientée est fondée le 8 décembre 1617, mais la construction ne commence réellement qu’en 1620. Son édification est financée par les dons de Monseigneur de Marquemont, archevêque et celui des chanoines comtes de Lyon. En janvier 1621, le recteur Picquet de l’Aumône générale propose de construire des bas-côtés séparés de la grande nef alors que le plan d’origine ne proposait qu’une seule nef de la largeur de l’église. L’archevêque et le chapitre Saint-Jean approuvent la modification. En 1622, l’exécution du portail de l’église est confiée à Jacques Gentillâtre, architecte. Ce portail est terminé pour l'entrée de Louis XIII à Lyon en décembre 1622. Le 24 juin de la même année, la première messe est célébrée à l’église de la Charité. Quelques jours plus tôt, on y avait transféré les premiers pauvres de l’hôpital Saint Laurent. Elle est consacrée en 1626. En 1627, est décidée la construction de la sacristie, d’une chambre de prêtre au-dessus, de l’escalier qui relie l’église à l’hospice et d’un clocher provisoire. La même année, arrivent les reliques du corps de saint Jovain léguées par le Cardinal de Marquemont. En 1665, Nicolas Le Febvre ajoute, au fronton du portail de la chapelle, une sculpture de pélican nourrissant se petits. Cette œuvre est détruite à la révolution. Une copie lui succède en 1839. Le clocher définitif, aujourd’hui encore visible place Antonin Poncet, est édifié entre 1666 et 1667 par le maître maçon Jacques Abraham dit la Liberté. Claude Brossette, recteur de la Charité et membre fondateur de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, évoque l’hypothèse selon laquelle le plan, aurait été donné par le Bernin, de passage à Lyon, lors de son retour en Italie, d’où Louis XIV l’avait fait venir, en 1665, pour le consulter sur la restauration du Louvre. Il écrit page 129 d’ Eloge historique ou histoire abrégée de la Ville de lyon, publiée en 1711, " L’église n’est remarquable que par sa belle simplicité,& par la disposition de son clocher qui a été élevé, dit-on, sur les desseins du fameux Cavalier Bernin ".

Références des illustrations :

1 / L'Eglise de la Charité / Début 20e siècle / Jules Sylvestre / Photographie / Bibliothèque municipale de Lyon / P0546 S 0282

2 / Considérations sur la salubrité de l'Hôtel-Dieu et de l'hospice de la Charité de Lyon : (Localisation de l'église mise en lumière) / 1853 / Plan / Archives de Lyon, cote 1C/2007 



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