lieu dit la Tuilière-Belingard
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Fin 1790, au lieu dit la Tuilière, existe une tuilerie avec deux fourneaux dirigée par Pierre et Antoine Guillon. Ils font  partie des artisans les plus prospères de la commune. La tuilerie a deux fours,  emploie 10 ouvriers et trouve sur place, la terre argilo-calcaire si favorable pour la vigne. L’argile est extraite à la pioche et à la pelle durant l’hiver puis elle est laissée geler afin de pouvoir ensuite être concassée plus facilement. A la belle saison elle est jetée dans une fosse, elle est arrosée d’eau, remuée, piétinée aux sabots et enfin battue avec une palette en bois avant d’être lissée. La pate est ensuite moulée dans un moule en fer ou en bois, dont le fond est sablé afin que la tuile ne colle pas.

Après le démoulage la tuile est posée à même le sol ou sur des étagères dans un grand hangar afin de sécher durant plusieurs jours. Pour les tuiles plates le tuilier d’un coup de pouce crée un ergot afin qu’elles puissent  se crocheter sur les liteaux. Puis c’est la cuisson dans le four. Les tuiles sont consciencieusement rangées au dessus du foyer afin que la circulation de l’air chaud de bas en haut soit la meilleure possible. La température doit être de 800 degrés à 1200 degrés ; elle est contrôlée par le tuilier qui regarde la couleur de la terre. La montée et la descente en température doit être progressive afin que les tuiles n’éclatent pas. L’ensemble de l’opération du préchauffage du four jusqu’au refroidissement  total s’étale sur quatre à cinq jours.

Les frères Guillon fabriquent de la chaux, la production annuelle est d’environ 25 000 tuiles creuses, 9 000 tuiles plates, 7 000 briques et 4 000 carreaux que nous retrouvons toujours présents dans les maisons les plus anciennes. Dans les années 1950, la tuilerie n’existe plus mais il reste encore le hangar de séchage. Les descendants des tuiliers sont toujours présents sur le site. 

A coté sur le plateau, le moulin à vent de Sanxet, du type moulin tour. Sa situation privilégiée lui donne une prise au vent remarquable, notamment aux vents dominants venant de l'Ouest. Le toit en bois pouvait pivoter pour présenter les ailes au vent. . Il ne possédait qu’une seule meule tournante en 1789. Les meules venaient de Domme. En 1793 il était habité par  Pierre Versane et sa femme
Jeanne Guilhon, la grand-tante du futur acheteur Pierre Guilhon en 1825. Le moulin appartenait à Pierre Lescure, habitant au Faget, qui en fit cadeau à sa filleule Ursule Marguerite Marthe d'Hélias, lors de son mariage avec Xavier Morton de la Chapelle. Il produisait 150 kilos de farine par jour. En 1826 c'est la famille Guillon qui en devient propriétaire, mais il est  dépouillé de son toit et de ses ailes.

 

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Leroy Claude

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