Situé dans la ville d’Hiver d’Arcachon, au milieu de la pinède (17 ha de terrain), l’idée d’un lycée rural et climatique est lancée, dès 1896, par un médecin, le docteur Pauliet. Une sorte de sanatorium pour les maîtres et les élèves, principalement destiné à ceux qui arrivent de nos colonies ou de l’étranger ne s’acclimatant que difficilement au climat de la France. Mais l’idée n’aboutit pas. Les deux guerres mondiales interrompent le projet. Durant la guerre de 1940, le lycée Michel Montaigne de Bordeaux a une annexe en ville d’Hiver dans plusieurs villas, dont la villa Graigcrostan. A l’étroit et peu fonctionnel, le docteur Monod, conseiller municipal, reprend alors l’idée d’un lycée climatique. En 1946 l’architecte Paul Domenc, Premier Grand Prix de Rome, est nommé architecte en chef pour la construction du lycée climatique d’Arcachon . Les architectes adjoints locaux sont Henri Hourtic et André Larcher . Le projet dessiné par l’architecte est à la fois imposant par sa capacité d’accueil - plus de 700 élèves, et remarquablement adapté au site dunaire et forestier. Outre les bâtiments pour l’administration et les services généraux, le programme prévoit 33 classes pour les 1er et 2ème cycles, des ateliers pour un effectif de 200 élèves d’enseignement technique, un internat pour 300 élèves, des dortoirs, un réfectoire de 464 places et deux salles de réunion des élèves.
La première pierre du lycée climatique est posée le 11 septembre 1947. La construction du lycée est prévue selon un échelonnement en tranches de travaux. En 1951, le lycée reçoit d’ores et déjà des internes de 5ème de 6ème. L’inauguration officielle a lieu le 23 mars 1952, en présence du ministre de l’Éducation nationale André Marie. Monsieur André David Cavaz en est le proviseur, Vautrin le surveillant général, Désaglier l’intendant. Si quelques élèves viennent à l’internat pour retrouver la santé, ils restent minoritaires. La grande majorité des élèves habitent autour du Bassin.
Aujourd’hui le lycée climatique a perdu sa spécificité pour devenir le lycée « Grand Air », propriété de la Région Nouvelle-Aquitaine. Il compte 1100 élèves répartis dans une douzaine de classes de seconde, de première et de terminale. Il a fait l’objet de plusieurs opérations de rénovation et de restructuration.
Dans le cadre du 1% artistique, le sculpteur Claude Bouscau, Premier Grand Prix de Rome, s’est vu confier la création de bas reliefs ornant le dessus de plusieurs portes. Les peintres Jacques Lagrange, Yves Trevedy ont exécuté les "cartons" des céramiques destinées au décor mural du réfectoire, réalisées dans l'atelier de l'artisan-céramiste Largeté.