Murus gallicus : l'armée gauloise
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Bien défendu par des falaises hautes de 20 à 30 m au nord et au sud, l'oppidum d'Alésia n'a été doté de remparts qu'aux endroits où cette défense naturelle s'estompait. Nous arrivons à l'emplacement du rempart gaulois, murus gallicus, qui protégeait la pointe est de l'oppidum. Ce rempart faisait la jonction entre les falaises nord et sud. Il était percé par l'une des portes principales de la place forte. César décrit avec précision le mode de construction de ces murs gaulois. Des poutres entrecroisées, reliées par de longs clous en fer, étaient noyées dans une levée de terre dressée entre deux parements en pierres sèches. Il précise : « La pierre le défend du feu et le bois du ravage du bélier qui ne peut ni briser, ni disjoindre une charpente dont les poutres, attachées au-dedans l'une à l'autre, ont d'ordinaire quarante pieds d'un seul tenant ». En 1994, un autre segment de murus gallicus a été découvert de l'autre côté du plateau, au lieu-dit, En Curiot, près du parking servant de départ de cette randonnée. A cet emplacement se trouvait l'une des deux autres portes de la place forte. Si César explique dans ses « Commentaires », avec quelles armes combattaient les Gaulois, il ne livre que de rares descriptions sur la manière de les utiliser. Invention celte du IIIe siècle av. J.-C., la cotte de mailles se compose de 40 à 50 000 anneaux entrelacés. Doublée sur les épaules, elle pèse en moyenne 10 kg. Son coût de fabrication très élevé en faisait un équipement réservé aux guerriers les plus riches. Le casque en fer bénéficiait d'une visière en forme de collerette sur tout son pourtour. Il était complété par des protège-joues appelés paragnathides, mais il ne portait pas d'ailes. Un simple casque en cuir équipait les guerriers les moins aisés. Droite avec un bout rond ou pointu, l'épée gauloise en fer était longue de 80 à 90 cm pour les fantassins, et d'un mètre environ pour les cavaliers. Le bouclier, très maniable, était le plus souvent plat et de forme oblongue et pesait au maximum 5 kg. C'était une arme à la fois offensive et défensive. Plusieurs armes offensives pouvaient compléter la panoplie du guerrier gaulois : arc, fronde, lance, javelot et tragula, sorte de javelot équipé d'une courroie faisant office de propulseur. Au total, l'équipement complet d'un guerrier équipé pesait au moins 20 kilos. Mais beaucoup ne disposaient pas cet équipement dans son intégralité.

Côte-d'Or Tourisme © André Beuchot

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