Pont du Corbeau
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La première mention du pont du Corbeau apparaît en 1308 sous le nom de "Schindbrücke", traduit par pont des supplices. Selon une loi de 1411, les condamnés à mort étaient recouverts d’un sac en toile de lin que l’on cousait, et ensuite jetés à l’eau depuis le pont. Ce châtiment était également réservé aux parricides et infanticides – ce n’est que vers 1617 que l’affectation du pont à ces exécutions cessa.
Le pont, qui donnait accès à la sortie sud-ouest de la ville par la Porte des Bouchers (Place d’Austerlitz actuelle), était constitué d’éléments de bois (tablier et piles). L’aspect du pont ne changea guère entre 1530 et 1840, malgré une reconstruction en 1542. Cependant il prendra diverses appellations au fil du temps : pont de la Grande Boucherie en 1685, pont des Bouchers en 1773, pont de Rousseau en 1794 et enfin pont du Corbeau en 1816.
Le remplacement par un pont en fer en 1841-1842 lui attribua définitivement un rôle exclusif de communication. Le tablier, en pièce de fonderie, était une copie d’une travée du pont du Carrousel à Paris. Mais l’utilisation de ce pont à arcs métalliques fut de courte durée et sa démolition s’imposa en grande partie pour des raisons de circulation (il accusait notamment un dos-d’âne très prononcé qui rendait sa traversée difficile aux charrettes). Ses arcs en fonte seront réutilisés pour la reconstruction du pont Saint-Nicolas. Un nouveau pont est donc édifié entre 1890 et 1892 avec la prouesse technique de le construire sous le pont en fer, n’entravant pas ainsi la circulation. Construit en pierres de taille il est élargi de 10 m à 16 m, l’ouverture sur l’Ill est ramenée de 27 m à 23 m et un chemin de halage de 2,50 m de large est créé. C’est sous cette forme que l’on retrouve le pont du Corbeau aujourd’hui.

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Strasbourg historique

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Le contenu de "Strasbourg historique" est issu de mes pérégrinations dans la ville où je réside, Strasbourg.

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