Paysages de bocage où alternent prairies, vergers et forêts, le Pays d'Auge est très largement baigné par les cours d'eau du bassin de la Touques. Sa vallée, orientée du Sud vers le Nord, constitue véritablement la colonne vertébrale du terroir augeron. Au delà de la qualité remarquable du cadre environnant, le Pays d'Auge est caractérisé par une activité agricole tournée vers l'élevage (80% de la surface agricole en herbe), atout essentiel pour la préservation de la qualité de l'eau et des milieux aquatiques.
La haute vallée de la Touques bénéficie d'un cadre et d'une quiétude exceptionnels et fait figure d'écrin de verdure pour les manoirs et moulins qui parsèment le cours de la rivière. La juxtaposition de prairies, humides ou sèches, de coteaux et de bois, est favorable à la présence d'un grand nombre et d'une grande variété d'espèces animales et végétales, dont certaines sont rares et protégées (fleurs dont de nombreuses orchidées, papillons, poissons et écrevisses à pieds blancs). A l'aval de Pont-L'Évêque, la vallée s'est largement évasée. Nous sommes au cœur du marais où s'écoulent les douets et les canaux, qui baignent les prairies de nombreux haras.
Le viaduc a été bombardé par les allemands pendant la guerre, et réparé par des prisonniers de guerre hollandais, d'où sans doute son nom de "Viaduc des Hollandais". A l'origine, le tablier de ce pont (le dessus) était en briques, il a donc été reconstruit en béton. Dans les années 1990, ce pont a subit quelques travaux de confortement des piles, car suite à la baisse des nappes phréatiques, ses fondations en pieux de bois de châtaignier ont souffert (tassement de 4 à 5 cm). A la fin du XIXème siècle, face à la concurrence nationale et internationale, l'industrie textile normande décline. Le filage du lin est peu à peu abandonné. Seuls les plus gros établissements prospèrent, comme celui des Mommers. Certaines usines se reconvertissent, notamment dans l'agroalimentaire. Une chocolaterie, une fromagerie, des cidreries distilleries telles que "La Grande Cidrerie Modèle du Pays d'Auge" voient le jour. Ces industries bénéficient de la présence du chemin de fer : l’exportation est désormais possible. Le travail du bois et la construction mécanique apparaissent également. Le 22 mai 1855, le premier train entre en gare de Lisieux. Le rail va devenir un élément majeur dans le développement des industries. Le transport du charbon, nécessaire pour les machines à vapeur, est ainsi beaucoup plus aisé. Les industries se rapprochent du chemin de fer : les Laniel implantent leur usine à Beuvillers, Jean Fournet construit une filature rue d'Orival, à côté de la gare.
